Du 10/07 au 12/07

Apres la parenthese Paracas, nous reprenons un bus direction Lima. Nous n'avons pas trop l'intention de rester dans la capitale, car elle ne jouit pas d'une super reputation. Toutefois c'est un passage oblige afin de prendre un autre bus pour Huaraz.

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Apres une enieme nuit en bus nous arrivons a Huaraz au petit matin. C'est la plus grande ville de la region de l'Ancash et elle se situe au pied de la cordilliere blanche. On trouve rapidement une auberge tenue par 4 freres tres sympathiques. Ca sera notre camp de base pour les dix prochains jours.
La region est tres reputee pour ses treks et ses nombreuses montagnes impressionantes. La cordilliere n'est pas tres etendue, a peine une centaine de kilometres de long sur une cinquantaine de large mais elle est impressionante car tous les pics sont enneiges. D'ailleurs on se demande comment la neige fait pour tenir sur des versants aussi raides !

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Bien sur avant d'aller taquiner un sommet a 6000 metres, il faut s'acclimater un peu a l'altitude. Renseignement pris, un des treks les plus connus et joli est le Santa Cruz. C'est un sentier de 50 kms dans la vallee de Santa Cruz qui passe au pieds de quelques chouettes montagnes et a proximite de lagunes bleues turquoises.
Je fais le tour de plusieurs agences pour louer une tente, un matelas et un rechaud pour 3 jours. A 10 heures et quelques le bus me depose a Vaqueria, petit bled de fermier et lieu de depart de la rando. Je revois un frenchie qu'on avait croise au Macchu Picchu, il me donne quelques pastilles de micropur, ca me sera toujours utile pour purifier l'eau ici ! Bien que le trek passe entre les glaciers, il y a beaucoup de betail et l'eau peut etre infectee de bacteries.

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Avec plus de 15 kilos sur le dos, je commence la rando, il est facile de se tromper de chemin, surtout aux intersections aux entrees et sorties des villages. Enfin, les fermiers sont tres accueillants et se font un plaisir de m'indiquer la direction. En route, je ne croise pas beaucoup de monde, quelques personnes font le trek en sens inverse et des anes accompagnes de leur proprietaires rentrent chez eux. Ca commence a monter pas mal et on quitte la vegetation luxuriante pour des paysages plus arides. Je croise aussi un garde du parc national qui me parle de la situation politique a Cuba, des porteurs qui me demandent un peu d'eau, et un randonneur tout content de voir quelqu'un d'autre faire le trek en solo.

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Cote animaux, outre les vaches qui bousent partout, je vois quelques lamas et des viscachas (genre de lapin des andes) qui filent a mon approche, la nuit promet d'etre calme. Je plante alors ma tente en fin d'apres midi a 4500 metres d'altitude, a cote d'une petite lagune. J'ai une belle vue sur la montagne environnante et le ciel est degage. Il m'a bien fallu une heure pour arriver a faire fonctionner le rechaud qui a la particularite d'etre a essence. Alors ca ressemble plus a un lance flamme qu'a un butagaz, d'ailleurs j'ai brule une paire de chaussette en les faisant secher dessus ! Le soir c'est repas de fete, une soupe de nouille et de la soupe d'epinard. Ca rechauffe quelques instant et je file alors au lit. Je n'ai que le nez qui sort du duvet, mais ca suffit pour qu'il soit gele. Au reveil, la tente est couverte de gel a l'interieur comme a l'exterieur. Il est 7h30, et le soleil est deja debout, c'est bon pour se rechauffer ca !

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Une petite heure de marche plus tard et j'arrive a Punta Union, un col au pied du Chacraraju, une montagne impressionante dont la crete a ete coupee a la scie. La vue sur la lagune en contrebas est superbe et cerise sur le gateau, maintenant ca descend !
Il y a un peu plus de monde par ici, on peut voir les tentes du campement en contrebas. Je fais ensuite un rapide crochet au camp de base de l'Alpamayo pour y casser la croute. Cette montagne est tres connue puisqu' elle a ete elue plus belle montagne du monde par un magazine allemand suite a un obscur sondage dans les annees 60. Sous som meilleur profil, elle apparait comme une pyramide de neige aux parois bien symetriques. De la ou je suis, c'est pas mal non plus, mais la neige a tendance a disparaitre un peu plus chaque annee.

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La descente dans la quebrada de Santa Cruz est un peu longue et pas tres interessante. Je fais la route avec un porteur et un cuisinier qui raccompagnent un groupe d'alpiniste. Distrait par la discussion, je loupe le camp ou je voulais planter la tente et je descend beaucoup plus bas. Il est 18 heures et la nuit tombe, je pose alors mes affaires a cote d'une petite cascade, ca fera l'affaire ! Du coup j'ai marche beaucoup plus que prevu, et les epaules commencent a etre bien douloureuses. Etant beaucoup plus bas que la veille, la nuit est plus chaude, et je dors 11 heures. A part discuter avec les vaches il n'y a pas grand chose a faire...

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Ayant marche beaucoup plus que prevu la veille, il me reste a peine deux heures de marche pour rejoindre le village de Cashapampa, qui marque la fin du trek. Le patelin est tres sympa et ses habitants aussi. Les mamas m'accueillent avec l'habituel sourire a trois dents. Certaines parlent uniquement Quechua et le dialogue est vite limite, d'autres en espagnol me demandent pourquoi je viens de si loin pour visiter ce coin ! Je leur répond que c'est pas mal ici, elles ont l'air contente ! Apres avoir pas mal attendu un éventuel collectivo, je parviens a trouver une voiture prete a me redescendre dans la vallee. Ici quiconque a un vehicule fait office de transport public, et on s'entasse donc a 8 dans la voiture avec les sacs qui debordent par les fenetres. La route de terre tortille dans la montagne, puis le chauffeur s'arrete et sort de la voiture pour nous montrer l'endroit ou une voiture est tombee il y a 3 jours, pas rassurant tout ca...

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Deux bus et quelques heures plus tard, je retrouve Chloe a l'auberge de Huaraz. Je suis content de poser le sac car il commence a peser vraiment lourd sur le dos. Au final, j'ai bien supporte le trek, le sac a dos, le froid et l'altitude. Ca reste un peu limite pour une acclimatation a la haute montagne, mais c'est mieux que rien etant donne que l'on commence a etre pris par le temps. Je refais une derniere fois le tour des agences pour organiser l'ascension d'un sommet dans les prochaines jours. J'hesite beaucoup entre le Huascaran et le Chopicalqui, et je choisis finalement ce dernier car l'ascension est plus courte et moins chere. La montagne a l'air impressionnante, c'est un gros tas de glace avec notamment deux parois de 100 metres a grimper aux piolets ! Au sommet, il parait que la vue sur la cordilliere blanche est magnifique, j'espere pouvoir le confirmer dans quelques jours :)

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Infos Pratiques:
- Location de tente, rechaud, matelas pour 3 jours: 60 soles
- Bus Huaraz- Vaqueria avec El Veloz: 25 soles
- Permis Parc National Huascaran: 65 soles
- Collectivo Cashapampa Caraz: 7 soles
- Collectivo Caraz Huaraz: 6 soles

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