Parc National de Tayrona
Du 11/08 au 13/08
Le parc national de Tayrona est une zone protegée située à 80 kms à l'est du village de Taganga. Il doit son nom à la tribu indigène des Tayrona qui peuple cette bande de terre coincée entre la mer et la montagne. D'un coté, il y a une chaîne de volcans ayant des pics à plus de 5000 metres et de l'autre la mer bleue des caraibes.
Entre les deux, il y a nous et des gros nuages qui ne demandent qu'à péter sur nos têtes. Ici c'est le climat tropical, on a donc les pluies qui vont avec ! Généralement le ciel est dégagé le matin, et se couvre en début d'après-midi, ensuite il pleut et la nuit il fait beau. Je crois que c'est l'endroit où j'ai vu le plus d'éclair au monde, environ 1 toutes les 3 secondes pendant les orages !
Quand le tonnerre ne gronde pas trop, on entend les sons de la jungle. Les plus fréquents sont un craquement sec de branche, suivi d'un bruit sourd. Il y a énormément de cocotiers ici et on assiste parfois a un véritable bonbardement de noix de coco ! Surtout lorsqu'elles tombent de 20 mètres de haut !
Sinon, au lever et au coucher du soleil, on entend des cris. Parfois, il s'agit de Chloé qui se fait embêter par les bestioles de la jungle, mais souvent ce sont des singes hurleurs, ils sont tout petits, pas facile à voir mais très bruyant !
Une fois que le bus nous a laissé a l'entrée du parc, nous devons marcher environ 1h30 avec les sacs sur le dos. Comme la nourriture et l'eau sont chères ici, nous avons fais des provisions à Santa Martha. Le sac pèse alors 15 kilos, ca me rappelle les treks au Pérou ! La différence, c'est qu'ici il fait 30 degrés et qu'on marche en claquette. Nous sommes dans une végétation dense, où les bananiers se battent avec les cocotiers pour avoir un bout le soleil. Les moustiques nous tournent autour, à la recherche du meilleur spot pour nous bouffer, heureusement ils ont 'air de préfèrer Chloé.
C'est donc tout transpirant et collant que l'on arrive chez Don Pedro, un petit camping proche de la plage d'Arrecifes, parmi les cocotiers et de gros rochers. Ici, on vit au rythme de la jungle, pas d'électricité, pas d'eau potable et niveau hébergement, on a le choix entre des hamacs ou des tentes. Pour éviter de se faire dévorer vivant par les moustiques, on choisit la tente, fournaise garantie dès 9 heures du mat' !
La plage d'Arrecifes est grande mais dangereuse car il y a beaucoup de courants et de grosses vagues. On choisit donc de marcher un peu plus pour aller à la Piscina. C'est une petite plage abritée dans une baie bordée de cocotiers. C'est joli mais ca ne vaut pas les plages de Thailande ! Le sable y est gros et l'eau pas si claire que ca. Enfin, ca fait quand même un bien fou de s'y baigner.
En route, nous croisons de nombreux crabes qui sortent discrètement la tête de leur trou. Certains sont bleus, d'autres verts ou blancs, ca grouille de lézards aussi !
On passe ensuite la soirée à jouer au Yam's tout en sirotant un petit rhum local. Chloé a beaucoup de chance ce soir, et elle enchaîne les scores ahurissants, mieux vaut aller se coucher alors, la revanche sera pour demain.
La journée suivante commence par la cueillette de bananes et la recherche de bois pour le feu afin de preparer le petit dej. Le bois est facile à trouver, c'est déjà ça. Mais ensuite, il faut faire bouillir l'eau pour le thé, donc faut compter une bonne demi-heure en attisant les braises comme des tarés. Ca nous perment notamment de faire la connaissance d'un couple de colombiens, en vacance ici pour une dizaine de jours. Il nous donne la recette des bananes frites, que Chloé essaye de suite. Un peu bourratif, mais pas mauvais au final.
On file ensuite à la plage de Cabo San Juan, située un peu plus loin que la Piscina. Le chemin est joli et la plage aussi, surtout quand il y a un peu de ciel bleu ! Sur le chemin du retour, on cueille quelques noix de coco pour notre apéro. On demande ensuite a Don Pedro de mettre 3 coups de machettes bien placée afin de pouvoir recupérer le lait à l'interieur. Voila ! le rhum coco est prêt ! On sirote notre breuvage en discutant avec des connaissances de Taganga qui nous ont rejoint ici. Puis, il est temps d'aller chercher du bois pour faire chauffer l'eau de pâtes. Une bonne heure d'attente en perspective !
Pour notre dernier jour, on retourne à la meme plage que la veille. Le temps est un peu meilleur et les photos rendent mieux. On passe une journée à la cool puis nous retournons en fin d'après-midi vers l'entrée du parc où un bus nous attend. Sous la pluie, en claquette et dans la boue, nous marchons dans la jungle, manquerait plus que des sangsues tiens...
Cette petite incursion dans le parc de Tayrona fut tout de même bien sympathique, malgré les conditions pas toujours évidentes. On aurait bien aimé passé un jour de plus, histoire d'aller se balader dans d'autre coin du parc, notamment pour aller voir les ruines de El Pueblito. Décidément encore un lieu où il faudra revenir...
Infos Pratiques:
- Bus de Santa Martha à Tayrona: 5000 COP/pp, puis 2000 COP/pp pour un minibus une fois à l'interieur du parc.
- Entrée du Parc: 36500 COP/pp, 15000 pour les étudiants de moins de 26 ans.
- Camping Don Pedro: 12000 COP/pp la nuit en tente. 10000 le hamac. Penser à prendre de la nourriture pour les séjours prolongés car sur place, tout y est cher.
